jeudi 15 août 2013

Plaidoyer pour un leadership désintéressé au Mali !


 
LE CERCLE. À l’aube de l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême du Mali, je me devais d’écrire ces quelques lignes pour ce pays que j’ai appris à aimer à travers de simples mots ; j’ai en effet aimé le Mali à travers le somptueux ouvrage distribué à titre gratuit par Cheickna Bounajim Cissé, "Les défis du Mali nouveau, 365 propositions pour l’émergence".

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La rencontre

Avenue des Champs-Élysées, il est 16 heures. Je rencontre cet homme svelte à l’allure simple et discrète au nom de Cheickna Bounajim Cissé. Cet homme, qui doit avoir la quarantaine, est un brillant banquier, diplômé de l’ENA de Bamako et de diverses grandes écoles françaises, engagé auprès de la Banque Internationale pour le Mali.

Dès les premières phrases, on sent l’amour qu’il a pour sa patrie, l’affection qu’il lui porte ; comment se fait-il, me dit-il révolté, que le taux de bancarisation du Mali soit aussi bas ? Comment se fait-il que le Mali, pays aux ressources inépuisables ou au sous-sol aussi riche, soit dans une situation économique aussi précaire ?

Toutes ces questions, estime-t-il, ne peuvent pas être résolues par de simples paroles ou par des discours enflammés la veille de l’élection présidentielle malienne. Bien au contraire, elles doivent être solutionnées par l’expérience, la sagesse et la patience.

Toute sa réflexion, il l’a mise dans son livre disponible en ligne sur plusieurs sites internet dont Cultures & Croyances. Il y a passé ses nuits, il y a mis toute son énergie. Il soutient que si un leader désintéressé ne suit que le quart de ce qu’il a écrit, on pourrait songer à un réveil du Mali. Il est prêt à rencontrer toute personne, il est prêt à donner son ouvrage à quiconque osera accepter redresser le Mali.

Il plaide pour un leadership désintéressé au Mali. Un leadership qui met en branle toute la corruption, qui redore le Mali pour ses qualités essentielles, pour son hospitalité légendaire, sa jeunesse et ses ressources naturelles.

Les propositions

Un des fléaux les plus importants au Mali prend le nom de corruption. Cette même corruption fait l’objet d’une partie entière de l’ouvrage de Cheickna Bounajim Cissé, rédigé sous forme d’abécédaire. En effet, alors qu’une infime partie détourne la majorité de l’argent des caisses publiques, la population malienne est, quant à elle, tenue de vivre avec 1,25 dollar par jour. Des propositions concrètes de lutte contre la corruption sont étayées dans son ouvrage.

Le taux de bancarisation – lequel représente en réalité le nombre de personnes titulaires d’un compte bancaire – est de 10 % ce qui signifie en réalité que 9 Maliens sur 10 ne disposent pas d’un simple compte en banque. Des propositions concrètes de développement du financement bancaire et de la proximité bancaire sont mises sur la table.

Les sous-sols, riches en or, ne rapportent que 20 % du prix réel de vente en raison de la présence des multinationales qui ont su apporter les outils nécessaires pour l’extraire et empochent, en conséquence, plus de 80 % du prix de la matière première exploitée.

Toutes ces questions économiques sont abordées avec beaucoup de sang-froid par l’auteur, mais également avec beaucoup de sagesse. Ses propositions se fondent sur un pacte profitable pour tous, mais, avant tout, pour le Mali et sa population. Il propose un électrochoc pour l’horizon 2030 ; les frontières y sont contrôlées, la jeunesse valorisée, l’économie en voie de redressement et une population comprenant une classe moyenne.

L'appel au nom du Mali

Je conclus ce petit plaidoyer en demandant au nouveau Président Malien de ne pas oublier de lire cet ouvrage qui est un cri du cœur d’un patriote pour son pays d’origine. J’en prends pour témoignage cette phrase pour le Mali : "À ma chère Patrie, laisse éclore mes idées, sur ces nappes de verdure, émaillées de couleur qu’est or, et longées de trait qu’est feu".

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