LE CERCLE. À l’aube de l’élection de Ibrahim Boubacar
Keïta à la magistrature suprême du Mali, je me devais d’écrire ces quelques
lignes pour ce pays que j’ai appris à aimer à travers de simples mots ; j’ai en
effet aimé le Mali à travers le somptueux ouvrage distribué à titre gratuit par
Cheickna Bounajim Cissé, "Les défis du Mali nouveau, 365 propositions pour
l’émergence".
Écrit par
La rencontre
Avenue des
Champs-Élysées, il est 16 heures. Je rencontre cet homme svelte à l’allure
simple et discrète au nom de Cheickna Bounajim Cissé. Cet homme, qui doit avoir
la quarantaine, est un brillant banquier, diplômé de l’ENA de Bamako et de
diverses grandes écoles françaises, engagé auprès de la Banque Internationale
pour le Mali.
Dès les
premières phrases, on sent l’amour qu’il a pour sa patrie, l’affection qu’il
lui porte ; comment se fait-il, me dit-il révolté, que le taux de bancarisation
du Mali soit aussi bas ? Comment se fait-il que le Mali, pays aux ressources
inépuisables ou au sous-sol aussi riche, soit dans une situation économique
aussi précaire ?
Toutes ces
questions, estime-t-il, ne peuvent pas être résolues par de simples paroles ou
par des discours enflammés la veille de l’élection présidentielle malienne.
Bien au contraire, elles doivent être solutionnées par l’expérience, la sagesse
et la patience.
Toute sa
réflexion, il l’a mise dans son livre disponible en ligne sur plusieurs sites
internet dont Cultures & Croyances. Il y a passé ses nuits, il y a mis
toute son énergie. Il soutient que si un leader désintéressé ne suit que le
quart de ce qu’il a écrit, on pourrait songer à un réveil du Mali. Il est prêt
à rencontrer toute personne, il est prêt à donner son ouvrage à quiconque osera
accepter redresser le Mali.
Il plaide
pour un leadership désintéressé au Mali. Un leadership qui met en branle toute
la corruption, qui redore le Mali pour ses qualités essentielles, pour son
hospitalité légendaire, sa jeunesse et ses ressources naturelles.
Les
propositions
Un des
fléaux les plus importants au Mali prend le nom de corruption. Cette même
corruption fait l’objet d’une partie entière de l’ouvrage de Cheickna Bounajim
Cissé, rédigé sous forme d’abécédaire. En effet, alors qu’une infime partie
détourne la majorité de l’argent des caisses publiques, la population malienne
est, quant à elle, tenue de vivre avec 1,25 dollar par jour. Des propositions
concrètes de lutte contre la corruption sont étayées dans son ouvrage.
Le taux de
bancarisation – lequel représente en réalité le nombre de personnes titulaires
d’un compte bancaire – est de 10 % ce qui signifie en réalité que 9 Maliens sur
10 ne disposent pas d’un simple compte en banque. Des propositions concrètes de
développement du financement bancaire et de la proximité bancaire sont mises
sur la table.
Les
sous-sols, riches en or, ne rapportent que 20 % du prix réel de vente en raison
de la présence des multinationales qui ont su apporter les outils nécessaires
pour l’extraire et empochent, en conséquence, plus de 80 % du prix de la
matière première exploitée.
Toutes ces
questions économiques sont abordées avec beaucoup de sang-froid par l’auteur,
mais également avec beaucoup de sagesse. Ses propositions se fondent sur un
pacte profitable pour tous, mais, avant tout, pour le Mali et sa population. Il
propose un électrochoc pour l’horizon 2030 ; les frontières y sont contrôlées,
la jeunesse valorisée, l’économie en voie de redressement et une population
comprenant une classe moyenne.
L'appel au
nom du Mali
Je conclus
ce petit plaidoyer en demandant au nouveau Président Malien de ne pas oublier
de lire cet ouvrage qui est un cri du cœur d’un patriote pour son pays
d’origine. J’en prends pour témoignage cette phrase pour le Mali : "À ma
chère Patrie, laisse éclore mes idées, sur ces nappes de verdure, émaillées de
couleur qu’est or, et longées de trait qu’est feu".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire