lundi 3 juin 2019

France-Afrique : qui pour désamorcer la « bombe démographique » de 2050 ?


« Qui sème la colonisation récolte l’immigration ! » Voilà le raccourci que n’hésitent pas à emprunter beaucoup d’activistes, d’altermondialistes et même d’analystes pour répondre à l’attitude conservatrice de la France (ancienne puissance coloniale) face à l’afflux sur son sol des migrants des pays africains (anciennes colonies françaises). Pour le professeur d’histoire Achille Mbembe, les discours français sur l’immigration africaine relèvent du fantasme. Et il se justifie : « La France n’est plus le pôle privilégié de l’immigration africaine en direction de l’Occident. Le nombre d’Africains qui ont pour objectif d’aller en France est très petit et va décroissant. […] La France s’exprime en mettant la peur de l’immigré au service d’une politique raciste, en attisant le fantasme d’une France sans étranger, une idée qui est contraire à son histoire.[1] » Ainsi, l’universitaire camerounais propose de dédramatiser le sujet : « La France n’est plus le soleil de l’Afrique, car elle se trouve en compétition avec des acteurs nouveaux comme la Chine, le Brésil et l’Inde. Elle n’en est même plus le miroir.[2] » Le Pr. Mbembe pointe du doigt l’échec des politiques d’immigration, d’intégration et d’assimilation de la France : « Aujourd’hui, on dit aux immigrés africains et à leurs enfants : “Vous devez être comme nous. Mais, comme vous êtes vraiment différents, nous savons très bien que vous n’y parviendrez pas et que vous ne pourrez donc jamais vous intégrer.” ». 

Achille Mbembe n’a pas tort. Et à double titre. D’abord, l’inquiétude des citoyens français face à l’immigration est une réalité. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo[3] et Le Figaro, publié le 28 juin 2018, 6 Français sur 10 estiment que leur pays accueille trop de migrants. 54 % des sondés ressentent de la peur ou de l’inquiétude. Plus spécifiquement, 9 sympathisants Rassemblement national (ex-Front national) sur 10 expriment leur peur que les migrants génèrent des problèmes économiques ou de sécurité pour les Français. 73 % des Français interrogés estiment que leur gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux de la crise migratoire que traverse l’Europe. 

Pour le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité Florent Gueguen, « ce sondage est inquiétant parce que ça montre quand même un déclin des valeurs de solidarité et d’hospitalité. Nous subissons en réalité la multiplication des discours de responsables politiques ou gouvernementaux qui dénoncent, selon nous de manière infondée, des effets supposés d’appel d’air, des effets supposés, qui n’existent pas, de “submersion migratoire”. Quand on a la répétition de ces discours, notamment dans les médias, évidemment on fait infléchir l’opinion et on alimente les peurs et les fantasmes, car il s’agit bien de fantasmes. Nous étions en 2017 à 100 000 demandeurs d’asile en France pour un pays de 67 millions d’habitants. On est très très loin d’avoir atteint la capacité d’accueil et d’acceptabilité en France. L’Allemagne en a accueilli un million en 2015 et 2016. » 
Une semaine plus tôt, un autre sondage Elabe[4] pour BFMTV publié le 20 juin 2018 faisait remarquer qu’une majorité (61 %) de Français juge que la politique migratoire et d’asile de la France est trop laxiste. 70 % des personnes interrogées étaient largement opposées à l’accueil sur le sol français des migrants économiques.

Le 11 janvier 2018, le site de L’Express[5] publiait les résultats d’une enquête aux relents tout aussi fulminants : « Les Français, toutes générations confondues, demandent au gouvernement une politique migratoire plus sévère. En effet, 6 personnes sur 10 sont favorables à un durcissement de la politique menée en la matière. Le rythme d’immigration est-il trop élevé ? Oui, à 64 % (et jusqu’à 79 % chez les Français les moins diplômés). Faut-il permettre le vote des étrangers aux élections locales ? Non, à 60 %. Supprimer le regroupement familial ? Oui, à 57 %. Mettre fin aux accords de Schengen ? Encore oui, à 66 %. » En clair, la majorité des Français sont prêts à renoncer à l’Europe pour fermer leurs frontières aux étrangers.

Ensuite, présenter le migrant comme une source d’insécurité et de pauvreté pour les populations d’accueil est une contrevérité bassement entretenue par beaucoup d’hommes politiques sur le Vieux continent. Et c’est surtout une peur infondée qui a été battue en brèche par plusieurs rapports scientifiques émanant même des chercheurs européens. D’après une étude publiée le 20 juin 2018 dans le magazine Sciences advences, relayée par le site francetvinfo.fr[6], 3 chercheurs français démontrent que les migrants ne sont pas un fardeau pour les économies européennes. Bien au contraire ! Leurs recherches s’appuient sur les données statistiques de 15 pays de l’Europe de l’Ouest, dont la France, sur une période de trente ans (1985-2015). « L’étude démontre qu’une augmentation du flux de migrants permanents à une date donnée produit des effets positifs jusqu’à 4 ans après : le PIB par habitant augmente, le taux de chômage diminue et les dépenses publiques supplémentaires sont plus que compensées par l’augmentation des recettes fiscales. Le co-auteur du rapport, Hippolyte d’Albis, directeur de recherche au CNRS, s’explique : « Trente ans d’accueil de demandeurs d’asile dans les 15 principaux pays d’Europe nous révèlent qu’il n’y a pas eu d’effets négatifs. Évidemment il y a un coût, ces personnes vont être logées, parfois recevoir une allocation, mais cet argent va être redistribué dans l’économie. Il ne faut pas voir qu’un côté, nous on a vu le côté des impôts et on a vu que ça se compensait[7]. »

Et au-delà du fantasme créé autour de la situation actuelle, c’est bien le profil démographique de l’Afrique de demain qui fait peur à l’Occident. Et cela en plusieurs points. D’après une étude de l’Institut français d’études démographiques (INED), rapportée par Le Monde[8], la population africaine doublera en 2050 pour atteindre les 2,5 milliards d’habitants, et même quadruplera en 2100 (avec 4,4 milliards de personnes). À cette date, selon les projections de l’INED, 1 homme sur 3 dans le monde sera africain. Est-ce un cadeau ou un fardeau ? Est-ce une chance ou une charge ? Les pays africains de la zone franc (PAZF) s’inscrivent pleinement dans cette dynamique démographique. Deux d’entre eux font partie du top 3 mondial : le Niger avec 7,68 enfants par femme (1er au monde) et le Mali (3e avec 6,53 enfants par femme), contre une moyenne mondiale de 2,5. Les PAZF fournissent les plus gros contingents de migrants africains vers l’Europe, du fait de l’aggravation de la pauvreté de leurs populations, de l’instabilité de leur système politico-institutionnel, de l’insécurité grandissante dans la bande sahélo-saharienne, de la mauvaise gouvernance, du chômage endémique de leur jeunesse, de l’échec de leur système éducatif… 

Dès lors, personne ne sait où et comment cette « bombe démographique » éclatera. Les dirigeants européens croient le savoir : ce sera chez eux et nulle part ailleurs. Puisque pour eux, l’Afrique, incapable de se prendre en charge, continuera à s’appauvrir, à se violenter pour finir par s’oublier. Le président français Emmanuel Macron n’a pas fait mystère de ses inquiétudes sur le sujet : « Le défi de l’Afrique, il est totalement différent. Il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel aujourd’hui. Quels sont les problèmes en Afrique ? Les États faillis, les transitions démocratiques complexes, la transition démographique qui est, je l’ai rappelé ce matin, l’un des défis essentiels de l’Afrique. Quand des pays ont encore aujourd’hui 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien[9]. »

Dans ce contexte, les premières lignes de la défense des frontières européennes sont en Afrique. Il faut donc tout faire pour retenir les candidats africains à la migration dans leur pays d’origine, ou tout au moins les inciter à ne pas quitter les pays de transit. À des décennies – voire à un siècle – de cette « tragédie humaine » qui se jouerait à grande échelle, l’Europe se prépare à contrer la déferlante marée humaine à ses frontières : discours musclés, fermeture des frontières avec érection de murs surélevés de barbelés, d’alarmes et de caméras thermiques[10], renforcement des patrouilles avec des chiens renifleurs[11], et j’en passe et des meilleures. Tout est bon, rien n’est de trop, pour durcir la politique migratoire. Résultats des courses : la crise des migrants est née. Et nul ne peut présager de son intensité et de son ampleur dans les prochaines années.

Diantre ! Au XXIe siècle, au cœur du monde moralisant et moralisateur, l’homme détraqué chasse et pourchasse l’homme traqué, avec braques et matraques. Pourtant, pendant plusieurs siècles, et cela continue encore sous d’autres formes, l’Afrique s’est ouverte au reste du monde, en particulier aux explorateurs et aux colonisateurs européens, à tel point qu’elle fut pillée et dépouillée de toutes ses ressources ; et ses enfants, les plus valides, furent emportés et déportés contre des fadaises. Mais tout cela relève du passé, d’un lointain passé dont on n’a cure sur le Vieux continent. Et pendant ce temps, les dirigeants africains, rompus à la corbeille et corrompus à l’oseille, peinent à offrir l’espoir à leur population. Pour tenter d’échapper au piège de la pauvreté, les jeunes Africains laissés sur le bas-côté, continuent à fuir en masse leur continent, au péril de leur vie, à la recherche de l’eldorado européen qui n’est en réalité que mirage et outrage.

Les drames en Méditerranée ne se comptent plus. La mort s’est banalisée au point d’être une évidence. Et ces mouvements humains « volontaires » se font dans des conditions inhumaines avec leur cortège de pénitence et de supplice. Pour s’en convaincre, il suffit juste de visiter Lampedusa, Ceuta, Melilla, les fonds des mers, le désert du Sahara, les forêts maghrébines, les coffres (même les pare-chocs) de ces milliers de voitures et les cales de ces bateaux traversant mers et océans, pour faire la rencontre des centaines voire des milliers d’Africains, affamés, assoiffés, asphyxiés, apeurés, violentés, dépouillés, embastillés, torturés, qui y laissent leur seul dernier soupir. Les martyrs de la Méditerranée ? On en parle comme si c’était une anecdote, un marronnier de la presse. Tellement dramatique que la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, eut une formule terrible : « On n’a plus de place, ni pour les vivants ni pour les morts[12]. » Rien que sur cette île italienne, « porte d’entrée » de l’Europe et reconnue pour être « le plus grand cimetière marin du monde », il a été extirpé des entrailles de la Méditerranée 17 000 cadavres de migrants en 20 ans. Là, les morts ne se comptent plus. Même la mer s’en rassasie. Dans un dernier geste funeste, elle se déleste quotidiennement de ses restes indigestes avec un zeste de compassion céleste. Les quelques rares rescapés de cette folle odyssée sont refoulés par Frontex[13] pour ne pas fouler le sol européen.

Il faut que l’Europe le comprenne une fois pour toute. Rien n’arrêtera les migrants, ni la mort, ni la prison, ni l’humiliation. Pour eux, tout sauf le retour bredouille au bercail. Un migrant algérien résume bien leur détermination : « On dit qu’il vaut mieux être mangé par les poissons que par les vers.[14] » Tout un symbole du désespoir de la jeunesse africaine face à l’incapacité injustifiable de leurs gouvernants à les prendre en charge et au refus catégorique des dirigeants européens de les accueillir, ou tout simplement de leur porter secours.

À l’évidence, la migration est aujourd’hui le problème numéro un de l’Europe. La peur de l’étranger – voleur, tricheur, terroriste –, l’obsession furieuse de l’islam, le repli identitaire, la montée du populisme et de l’extrémisme sont une réalité sur le Vieux continent. L’objectif clairement affiché par les dirigeants européens est de maîtriser, à défaut de limiter drastiquement, les flux migratoires sur leur sol en empêchant les migrants africains de traverser la Méditerranée. La formule européenne peut se résumer ainsi : un oui mou et flou pour le « droit d’asile » et un non catégorique et ferme pour « l’immigration économique ». Et dans ce contexte, les pays de la zone franc constituent un enjeu essentiel pour la France du fait qu’ils abritent les principaux points de départ vers l’Europe.

Dans un dossier consacré à la question, l’hebdomadaire Jeune Afrique décrypte la politique africaine du locataire actuel de l’Élysée : « Le président français [Emmanuel Macron] est un grand séducteur. Mais ses gestes hautement symboliques en faveur du continent sont subordonnés à un objectif prioritaire : la lutte contre les vagues migratoires.[15] » D’ailleurs, un de ses anciens compatriotes, le défunt Premier ministre socialiste Michel Rocard, ne disait-il pas à qui veut l’entendre que « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde[16] » ? Aujourd’hui, au regard de la recrudescence des positions identitaires et de l’incandescence de la situation sécuritaire en Europe, on peut dire, sans risque de se tromper, que « la France veut fermer sa porte à la misère du monde. » D’autant que, là aussi, la situation économique et sociale des populations reste toujours fragile dix ans après la crise financière de 2008. Selon le baromètre du Secours populaire (SPF)[17], 1 Français sur 5 ne mange pas à sa faim. Cette précarisation s’accentue au fil des ans : « 39 % des interrogés déclarent avoir déjà connu une situation de pauvreté dans leur vie, contre 37 % en 2017 et 35 % en 2015.[18] »

Au cœur des préoccupations des Français figure aussi en grande place la question migratoire, comme rappelé d’ailleurs un peu plus haut. Cependant, il faut reconnaître que les attentats terroristes de ces dernières années ont profondément bouleversé le rapport des Français aux étrangers. La droitisation de la société s’accentue. Les inégalités sociales se creusent. L’orage gronde dans les chaumières (42 % des richesses produites sont dans les mains de 5 % des ménages.) Les feuilles se détachent des arbres, les jambes enlacent les bras, les bras tombent dans les mains, les mains enserrent la gorge, les fourmis s’invitent dans les souliers, les patients réconfortent les médecins, les larmes coulent sur les visages... Les partis politiques de gauche, traditionnellement humanistes et pacifistes, ne sont même plus l’ombre d’eux-mêmes. Les dernières campagnes électorales ont emporté le peu de singularité qui leur restait. Chez les socialistes, on cède sans gêne meubles et immeuble[19] pour renflouer des finances à la peine. Les communistes, quant à eux, préfèrent rester à l’étroit dans leurs locaux[20]. Ils ont mis au placard la vieille idéologie marxiste-léniniste en privilégiant un rencart avec la féérie de la mondanité[21].

Que les temps sont durs en France ! L’économie est en surchauffe. Et la croissance tire la langue. Il y a aujourd’hui au moins 9 millions de pauvres dans ce pays, soit l’équivalent de la population cumulée de trois pays africains de la zone franc (Centrafrique, Congo et Guinée équatoriale). Trois millions d’enfants français sont concernés par cette précarité, soit autant que la population de Dakar ou de Bamako. D’après une étude de l’Institut français pour la santé et la recherche médicale (Inserm)[22], entre 10 000 et 20 000 décès seraient liés au chômage chaque année en France. Pour le patron du SPF Julien Lauprêtre, « le sentiment de vulnérabilité s’enracine dans la société française. » Selon un sondage réalisé par son association et l’Ipsos[23], 4 Français sur 5 craignent que leurs enfants connaissent la pauvreté. Le président Emmanuel Macron a engagé le 13 septembre 2018 le virage social de son quinquennat en lançant un vaste plan de lutte contre la précarité, doté d’une enveloppe de 8 milliards d’euros[24], avec l’ambition de ne plus transmettre la pauvreté en héritage. En effet, il faudra six générations pour qu’une famille se sorte de la pauvreté en France.[25]

Le journal Le Monde, dans son éditorial du 16 décembre 2017 titré “Accueil des migrants : l’honneur de la France est en jeu”, fait remarquer que « sur le terrain, c’est une politique migratoire très dure qui est en application. […] À Calais (Pas-de-Calais), la police n’hésite pas, dans la froidure de l’hiver, à jeter les couvertures des 700 exilés et à détruire les abris de fortune. […] À Paris, les toiles de tentes des 800 migrants vivant dans les rues ont été lacérées. Le but est d’empêcher la reconstitution de campements. Chaque soir, de nouvelles familles se retrouvent enfermées dans des centres de rétention administrative. L’hébergement d’urgence, jusqu’ici géré par le ministère des Affaires sociales, n’est plus à l’abri de ces assauts de fermeté. La création de « brigades mobiles » est instaurée pour contrôler les personnes hébergées dans les hôtels sociaux, et donc « faire le tri ». Avec une telle politique, des personnes sorties de la rue risquent d’y être renvoyées. L’expulsion prend le pas sur l’accueil, quitte à ternir l’image de la France.[26] » Pour les associations de défense des droits des migrants, « aucun gouvernement n’avait été aussi loin jusque-là, pas même sous Nicolas Sarkozy.[27] »

En recevant le chef de l’État français Emmanuel Macron le 26 juin 2018 au Vatican, lors d’un entretien record de 57 minutes (soit presque le double de la brève audience accordée à Donald Trump), le pape François a insisté sur la situation dramatique des migrants. « C’est la vocation des gouvernants de protéger les pauvres... e tutti siamo poveri (et nous sommes tous des pauvres) [28] », a fait observer le souverain pontife. À l’issue de la visite privée, le Pape a remis à son hôte du jour un cadeau hautement symbolique inspiré de la tradition chrétienne : une médaille en bronze de saint Martin qui divise son manteau et le donne à un pauvre, symbole de solidarité et d’altruisme[29]. C’est en effet à Amiens (ville natale d’Emmanuel Macron), fait remarquer le HuffPost[30], que saint Martin a découpé son manteau pour en donner une partie à un vieillard nécessiteux. Tout un symbole !


Les temps sont effectivement durs pour tout le monde sur le Vieux continent, tant pour les autochtones que pour les étrangers. Les migrants africains y vivent dans des conditions très difficiles, de séjour, de logement et de travail. Pourtant, ils arrivent à épargner, euro après euro, de quoi venir en aide à leurs parents restés au pays. Les dirigeants africains doivent comprendre, aujourd’hui plus qu’hier, le sacrifice de leurs concitoyens émigrés et aussi l’exigence de leurs partenaires européens qui se privent de ressources essentielles pour leur porter secours. Il est inique qu’ils puissent gaspiller cette aide ; et totalement cynique qu’ils puissent la détourner. S’ils veulent continuer à s’adonner à ces pratiques impudiques et horrifiques, alors ils n’auraient qu’un choix, le seul qui puisse prévaloir : produire eux-mêmes leur richesse et veiller à se passer de celle des autres.


Cheickna Bounajim Cissé, l’émergentier,
« FCFA : Face Cachée de la Finance Africaine », (Editions BoD, 452 pages, 29 euros). Contact : cbcisse@yahoo.fr

Économiste et essayiste, il est le Président de la Commission « Banques & Compétitivité » du CAVIE (Centre Africain de Veille et d’Intelligence Économique). Titulaire d’un MBA de l’Université de Paris Dauphine et de l’IAE de Paris, il est détenteur d’un Master professionnel Sciences Politiques et sociales – option Journalisme de l’Institut Français de Presse (Université Panthéon-Assas), possède une Maîtrise en gestion des entreprises de l’ENA de Bamako et est diplômé d’études supérieures en Banque (ITB – CNAM de Paris). Il est l’auteur de l’acronyme MANGANESE, désignant neuf pays africains émergents ou en voie de l’être. Contributeur pour plusieurs médias et auteur de plusieurs publications, dont « Construire l’émergence, un pacte pour l’avenir » (BoD, 2016), il se définit comme un « émergentier », un activiste de l’émergence de l’Afrique.


[1] En ligne : www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/17/achille-mbembe-professeur-d-histoire-la-france-n-est-plus-notre-soleil_1589022_3232.html
[2] En ligne : www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/17/achille-mbembe-professeur-d-histoire-la-france-n-est-plus-notre-soleil_1589022_3232.html
[3] En ligne : www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/six-francais-sur-dix-estiment-que-la-france-accueille-trop-de-migrants_2824713.html
[4] En ligne : www.francebleu.fr/infos/societe/sondage-les-francais-majoritairement-opposes-a-l-accueil-des-migrants-economiques-1529568225
[5] En ligne : www.lexpress.fr/actualite/societe/sondage-les-francais-veulent-plus-de-fermete-vis-a-vis-de-l-immigration_1974649.html
[6] En ligne : www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/une-etude-demontre-que-les-migrants-ne-sont-pas-un-fardeau-pour-les-economies-europeennes_2811703.html
[7] En ligne : www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/une-etude-demontre-que-les-migrants-ne-sont-pas-un-fardeau-pour-les-economies-europeennes_2811703.html
[8] En ligne : www.lemonde.fr/demographie/article/2017/09/20/la-population-de-l-afrique-devrait-doubler-d-ici-2050-quadrupler-d-ici-2100_5188094_1652705.html
[9] En ligne : www.lemonde.fr/afrique/article/2017/07/14/dans-la-bouche-de-macron-civilisationnel-est-un-gros-mot-qui-ravive-une-vieille-blessure_5160429_3212.html ; www.huffingtonpost.fr/2017/07/11/cette-phrase-de-macron-sur-les-sept-a-huit-enfants-par-femme-e_a_23024830/
[10] En ligne : www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/21/97001-20160921FILWWW00211-migrants-l-ue-fournit-des-cameras-thermiques-a-la-serbie.php ; www.ouest-france.fr/monde/migrants/migrants-leurope-fournit-des-cameras-thermiques-la-serbie-4506286; www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/hongrie-la-detention-des-migrants-entre-en-vigueur-28-03-2017-6803151.php;
[11] En ligne : www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/07/31/malgre-le-renforcement-des-controles-des-migrants-parviendraient-a-traverser-le-tunnel-sous-la-manche_4706431_1654200.html ; www.lesechos.fr/31/07/2015/lesechos.fr/021239537216_migrants---la---provocation---britannique-qui-ne-passe-pas-a-calais.htm
[12] L’Obs, « Lampedusa : un naufrage fait 130 morts et 200 disparus », 4 octobre 2013, en ligne : tempsreel.nouvelobs.com
[13] Inaugurée officiellement le 6 octobre 2016, l’Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières remplace l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (Frontex), créée en 2004 et opérationnelle depuis 2005. Elle garde toutefois le nom et la personnalité juridique de Frontex, tout en complétant ses missions et ses moyens. L’agence dispose d’un budget de 330 millions d’euros en 2017. À son siège à Varsovie, Frontex emploie 315 personnes, chargées entre autres de l’analyse des risques, de la coordination d’opérations (terrestres, maritimes et aériennes) et des retours, de la coopération internationale et européenne ou encore des affaires juridiques et des droits fondamentaux. Ses effectifs doivent augmenter pour atteindre progressivement les 1 000 employés d’ici à 2020. En ligne : www.touteleurope.eu/actualite/qu-est-ce-que-l-agence-europeenne-de-garde-cotes-et-garde-frontieres-frontex.html
[14] En ligne : www.rfi.fr/zoom/20171218-reportage-algerie-oran-departs-vers-europe-continuent-augmenter
[15] En ligne : www.jeuneafrique.com/dossiers/emmanuel-macron-et-la-francafrique/
[16] En ligne : www.liberation.fr/france/2015/04/22/misere-du-monde-ce-qu-a-vraiment-dit-michel-rocard_1256930
[17] En ligne : www.rtl.fr/actu/debats-societe/pauvrete-1-francais-sur-5-ne-mange-pas-a-sa-faim-selon-le-secours-populaire-7794739191
[18] En ligne : www.la-croix.com/France/Exclusion/Francais-craignent-pauvrete-2018-09-11-1200967761
[19] « Financièrement exsangue après ses débâcles électorales de 2017, le Parti socialiste (PS) a vendu le 19 décembre 2017 à Apsys, un groupe immobilier français, son siège historique parisien, rue Solférino, pour la somme de 45,55 millions d’euros. C’est un vaste hôtel particulier de 3 389 m² sis dans le très chic 5e arrondissement de Paris. […] Petite consolation toutefois pour la gauche, à droite, les Républicains ont annoncé qu’ils prendraient “en début d’année” la décision de vendre ou de garder leur siège de Vaugirard (15e arrondissement) pour éponger leur dette de 55 M €. » ; en ligne : www.leparisien.fr/politique/le-ps-a-vendu-son-siege-et-demenagera-dans-un-quartier-plus-populaire-20-12-2017-746350.php
[20] « Installés depuis 1971 dans un siège classé au patrimoine historique, les communistes tiennent à leur bastion historique du 19e arrondissement, place du Colonel-Fabien. Faute de moyens, ils n’occupent plus qu’une partie des locaux depuis les années 1980. Le reste est loué à diverses entreprises ou sert de galerie pour des expositions. » ; en ligne : www.ouest-france.fr/politique/le-ps-met-solferino-en-vente-mais-ou-habitent-les-autres-partis-5259330
[21] « Afin de trouver de nouvelles ressources financières, la direction [du Parti communiste] choisit de louer une partie des locaux pour des défilés de mode, ce qui ne manque pas de créer un certain malaise au sein du parti. L’Italien Prada y a notamment organisé un défilé en grande pompe en 2000, ce qui a poussé d’autres grandes marques à réquisitionner les lieux, comme Dior en 2012 » ; en ligne : www.lci.fr/politique/le-ps-va-vendre-solferino-prix-du-fn-a-l-ump-jusqu-au-pcf-la-tumultueuse-histoire-des-partis-et-de-leur-siege-historique-2060294.html
[22] En ligne : www.nouvelobs.com/sante/20150325.OBS5465/le-chomage-tue-entre-10-000-et-20-000-personnes-par-an.html
[23] En ligne : www.la-croix.com/France/Exclusion/Francais-craignent-pauvrete-2018-09-11-1200967761
[24] En ligne : www.huffingtonpost.fr/2018/09/13/en-direct-la-presentation-du-plan-pauvrete-demmanuel-macron_a_23525763/
[25] En ligne : https://la1ere.francetvinfo.fr/plan-pauvrete-emmanuel-macron-pauvrete-ne-doit-plus-se-transmettre-heritage-627236.html
[26] En ligne : www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/16/migrants-l-honneur-de-la-france-en-jeu_5230752_3232.html#LvX4b6subKPyREU0.99
[27] En ligne : www.lexpress.fr/actualite/societe/politique-migratoire-jusque-la-aucun-gouvernement-n-avait-ete-aussi-loin_1970064.html
[28] En ligne : www.lefigaro.fr/international/2018/06/26/01003-20180626ARTFIG00171-emmanuel-macron-pour-la-premiere-fois-chez-le-pape-francois.php
[29] En ligne : www.bfmtv.com/politique/macron-a-offert-le-journal-d-un-cure-de-campagne-au-pape-francois-1478333.html
[30] En ligne : www.huffingtonpost.fr/2018/06/26/emmanuel-macron-et-le-pape-francois-ont-multiplie-les-demonstrations-damabilites_a_23468116/