FEMME
afin qu’elles puissent nous aider à libérer l’autre moitié. »
Emmeline PANKHURST[1]
L’égalité entre les femmes et les hommes constitue une
valeur fondamentale telle qu’inscrite dans la Constitution du Mali[3]. Celle-ci garantit les mêmes droits aux citoyens des deux
sexes sans discrimination. Le Mali est aussi membre actif au sein des
organisations internationales et a soucrit à tous les traités et conventions
internationaux et regionaux qui promeuvent la parité et luttent contre toutes
les formes de discrimination à l’égard de la femme[4].
Malgré des progrès notables enregistrés, l’écart entre les
deux sexes reste considérable. Pour les experts de l’Observatoire du
Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté (ODHD/LP)[5], les actions menées par l’Etat et ses partenaires au
développement dans le but de réduire les inégalités de genre et la pauvreté ont
combiné jusqu’ici cinq approches principales : l’approche de «bien-être», qui
est centrée sur la famille, l’approche « égalité », qui montre que la division
sexuelle classique du travail est caduque et anachronique, l’approche
«anti-pauvreté», selon laquelle la cause fondamentale de la pauvreté des femmes
et de la nation malienne se trouve dans une inégalité criarde qui caractérise
les relations sociales, l’approche «efficacité» qui estime que la femme
constitue une ressource humaine immense mais sous-employée au Mali, l’approche
«accès au pouvoir» ou «empowerment» qui consiste dans un premier temps à
combattre tous les obstacles à la représentativité des femmes tant au niveau
microéconomique que macroéconomique et, dans un deuxième temps à détecter et
dessoucher toutes les structures sociales susceptibles d’entretenir et d’animer
les mécanismes inégalitaires. La persistance des inégalités trouve
fondamentalement son explication dans la réinterprétation des relations
socioculturelles et religieuses entre l’homme et la femme, l’analphabétisme,
l’insuffisance des ressources financières, l’insécurité des personnes et des
biens, la précarité de la santé des femmes et des enfants, le manque de
confiance en la capacité politique des femmes et la mauvaise gestion par les
gouvernants des affaires publiques.
Conscientes de la situation et de son impact négatif sur
le tissu social et économique du pays, les autorités maliennes ont validé[6], en novembre 2010, la Politique Nationale du Genre (PNG –
Mali)[7] dotée de
quatre leviers (corriger, prévenir, inclure et démontrer) et assortie d’un plan
d’actions de mise en œuvre.
Etat des lieux
Les auteurs de la PNG ont dressé un portrait complet de la situation de la femme malienne. Ses principaux points sont ci-dessous rappelés.
- Accès à la santé : Au niveau de la santé maternelle, la fécondité demeure élevée car
depuis 1995-1996, une femme a en moyenne 6,6 enfants (selon EDS-IV).
Toutefois, des écarts importants sont observés entre le milieu urbain et
rural avec respectivement 5,4 pour les femmes urbaines contre 7,2 enfants
pour les femmes rurales. Par ailleurs, le Mali enregistre un taux de décès
maternel parmi les plus élevés au monde. En 2010, le taux de mortalité
maternelle[8] est de 540
décès pour 100 000 naissances vivantes (PNUD, Rapport IDH 2013). 50% des
femmes maliennes sont victimes de grossesse précoce[9].
D’après le ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire, Mamadou
Namory TRAORE[10] la
grossesse chez les adolescentes entraine l’augmentation de la mortalité
maternelle et infantile de même que l’accroissement non prévu de la
population qui sont les préoccupations du gouvernement. Sur le plan socioéconomique, le ministre
a déclaré que les femmes les plus pauvres sont ceux qui ont les enfants à
l’âge d’adolescence. Selon le représentant du fonds des Nations unies pour
la population (UNFPA) au Mali, Makane KANE[11], la
« grossesse chez les adolescents »
est une problématique qui concerne le Mali à plus d’un titre et qui touche
à la dignité de la jeune fille et à celle de sa famille. Qu’en effet, ce
fléau met en cause l’avenir ou même la vie de certaines en jeu. Il a
expliqué que si les filles en âge
d’adolescence ont droit à une scolarité normale et peuvent aspirer à une
situation où elles pourraient jouir de tout leur potentiel et s’en servir
pour préparer leur avenir, leur entrée en fécondité entraine une série de
bouleversements qui marqueront leur vie à jamais. M. Kane a
précisé que la gravité du phénomène a incité le gouvernement et ses
partenaires à mener des efforts qui ont permis au cours de ces dernières
années de réaliser quelques progrès. Ainsi le taux de fécondité des filles
âgées de 15 à 19 ans a baissé, en passant de 188 pour mille en 2006 à 177 pour mille en 2012 tandis que le
taux de prévalence contraceptive moderne est passé de 3,6% en 2001 à 7% en 2012. Plus de 43% de jeunes femmes
sans instruction ont déjà commencé leur vie féconde contre 16% parmi
celles ayant un niveau secondaire ou plus. (Source : EDSM-IV). Au Mali, 3 500
femmes meurent chaque année en donnant la vie[12] et
plus de 30 000 nouveau-nés trouvent aussi la mort ;
-
Accès à l’éducation :
Selon les données du Ministère de l’Éducation Nationale, en 2008-2009, le taux
d’achèvement au premier cycle fondamental est de 63,8% pour les garçons et
46,8% pour les filles. Ce taux se réduit à la fin du second cycle où le taux
d’achèvement est de 39,0% pour les garçons et seulement de 24,1% pour les
filles. Il ressort clairement que très peu de filles complètent les 9 années de
scolarité au Mali. Les abandons des filles avant la fin des 9 années de
scolarité sont majoritairement liés à l’éloignement des écoles (surtout le
second cycle), aux mariages et grossesses précoces. Les parents sont encore
réticents à envoyer la fille loin de la famille pour les études. Selon les
résultats de l’EDS-IV 2006, le taux d’alphabétisation des femmes était de 17%
contre 37,2% chez les hommes avec un taux de parité de 0,46% ;
-
Accès à la terre : Au
niveau de l’accès à la terre, on constate que des inégalités persistent, dans
la mesure où moins de 20% des responsables de parcelles agricoles sont des
femmes (Recensement agricole, 2007) ;
-
Accès à fonction publique : Au niveau de la fonction publique, les femmes
représentent 26,4% des effectifs avec une prédominance dans les échelons
inférieurs. La majorité du personnel féminin reste dans les catégories B et C
où l’on retrouve les agents d’exécution, mais aussi les domaines
traditionnellement réservés aux femmes tels que la santé, les affaires sociales
et l’enseignement où elles exercent des fonctions de secrétaire, infirmière,
sage-femme, éducatrice. La catégorie A « cadres » ne compte que 14,5%
de femmes ;
-
Accès à l’emploi privé : Dans le secteur privé, la situation de la femme malienne est assez
précaire car 47,9% d’entre elles déclarent ne percevoir aucune forme de
rémunération en 2006 et seulement 4,6% ont un emploi régulier. Selon l'Agence
nationale pour l'emploi (ANPE), 17,72% seulement de femmes étaient demandeuses
d’emploi en 2006. D’après les données de l’Enquête Emploi Permanente Auprès des
Ménages (EPAM, 2007), 70% des femmes actives occupées ont un revenu inférieur
au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG : 29 000 FCFA) contre
30% pour les hommes. Sur 51 864 salariés régis par le Code du travail, 6 357
sont des femmes, soit 11,9 %. Par ailleurs, selon le Centre des formalités de
la Chambre de Commerce, parmi les 5 520 entreprises répertoriées, 618
entreprises sont créées par des femmes, soit 11% ;
-
Accès aux revenus : 77%
des femmes du milieu agricole qui travaillent, déclarent ne recevoir aucune
forme de rémunération. Seulement 18% d’entre elles travaillent pour leur propre
compte. Selon les données du Ministère du Développement Social, de la
Solidarité et des Personnes Agées (MDSSPA), 84% des ménages dirigés par les
femmes sont pauvres contre seulement 42% de cas chez les hommes. Cela peut
s’expliquer par le fait que les femmes chefs de ménage sont généralement des
veuves qui ont un accès limité à la terre et au crédit. On notait 11 523 femmes
démunies et chefs de ménage. ;
-
Accès au financement : Les inégalités demeurent en matière d’accès au crédit. Selon les données
du Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant
(CNDIFE, 2007), même si la proportion de femmes bénéficiaires de micro-crédit
est plus élevée que celle des hommes (64% contre 36%), il est à noter que les
montants de crédits octroyés aux hommes sont supérieurs à ceux des femmes avec
un montant estimé à 13,83 milliards pour les femmes contre 32,05 milliards pour
les hommes (soit 30% contre 70%). Selon la même source, les banques prêtent
moins aux femmes avec une proportion de
16% en 2006 pour les femmes contre 84% pour les hommes. Selon le Recensement
général agricole (RGA-2004), seulement 2,9% de femmes exploitantes ont eu accès
au crédit de campagne contre 6,6% chez les hommes. Ce constat est à lier au
faible volume des demandes de financement émanant des femmes et non à la prise
en compte d’un critère genre discriminant dans l’appréciation du risque crédit
par les établissements bancaires maliens ;
-
Accès aux responsabilités : On constate peu d’évolution dans le niveau de
représentation des femmes au sein du Parlement (10% de députés), du
gouvernement actuel (3 sur 30 soit 10%) et de la gouvernance locale (1% de
maires et 6,53% de conseillers communaux). Les femmes sont sous-représentées au
niveau des postes de responsabilités dans les organisations syndicales avec un
taux de 18,7% en 2008. L’effectif des femmes est de 10 sur 57 (soit 17,5%) membres
de bureau au niveau de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et de
5 femmes sur 23 (soit 21,7%) à la Confédération syndicale des travailleurs
du Mali (CSTM);
-
Situation de la femme rurale : Il y a de fortes inégalités au sein du Genre. Les femmes
rurales représentent 51,6 % de la population dans les campagnes, constituent 60
% de la main-d’œuvre agricole et apportent environ 80 % de la production
alimentaire. Mais elles font face à un statut précaire au regard du droit
coutumier, qui ne leur reconnaît pas le droit d’être propriétaires des terrains
qu’elles cultivent. La forte contribution de la femme rurale dans notre société
contraste avec la précarité dans laquelle elle est
maintenue, alors que son rôle est essentiel dans l’éradication de la pauvreté
et de la faim. Les femmes participent très peu aux débats lors des assemblées
villageoises. Leur participation se fait toujours par consultation ou par
personne interposée. Ces réalités socio-culturelles pèsent lourdement sur la
participation de la femme au processus de développement et lui confèrent un
statut social inférieur à celui de l’homme. En milieu rural, un pourcentage
important des accouchements se fait toujours en dehors des établissements
sanitaires (77% en milieu rural ; 22% en milieu urbain). La grande majorité des
femmes actives en milieu rural travaillent dans les branches de l’agriculture,
l’élevage et la pêche où l’on enregistre un taux de 63,7% des femmes actives de
15 ans et plus (ÉLIM, 2006).
-
Impacts de la crise politique et sécuritaire : En relation avec le conflit armé au
Nord, les organisations de défense des droits humains et certaines ONG sur le
terrain ont fait état de plusieurs centaines de cas de Violences Basées sur le
Genre (VBG), y compris de violences sexuelles. Le sous cluster VBG a documenté
des cas de viols ayant affecté 200 personnes parmi lesquelles 150 ont bénéficié
d'une prise en charge (leur âge varie de 9 ans à 60 ans et plus)[13]. Le Gouvernement a publié en octobre 2012, une
lettre circulaire engageant les tribunaux à accorder une attention particulière
aux dossiers des victimes des VBG soumis à la justice. Selon l’ODHD/LP[14], la crise
politique et sécuritaire a eu des impacts socio-économiques sur les femmes et
les filles dans les zones de départ comme dans les zones d’accueil. Les femmes
qui étaient économiquement actives se sont retrouvées dans une situation de
précarité totale. L’étude menée par ONU Femmes a montré que 84% des femmes
déplacées exerçaient des activités économiques avant leur déplacement. Les ménages déplacés
majoritairement composés de femmes et d’enfants ont d’énormes difficultés à
faire face aux dépenses. Les chefs des ménages déplacés (en général des femmes)
sont souvent obligés de prioriser les dépenses. Ainsi dans plusieurs des cas,
la fréquentation des écoles par les filles enregistre un net recul. La mère
préfère envoyer le garçon à l’école par manque de moyens. Souvent ce sont les
jeunes enfants qui sont sacrifiés au profit de leurs frères aînés.
Selon,
le classement 2012 de l’Indice d’inégalité de genre du PNUD[16],
le Mali avec un score de 0,649/1 se classe au 141ème rang (sur 186
pays) dans le monde, bien derrière les « big six » de la catégorie, à savoir le Pays-Bas (0,045 ;
1er rang), la Suède (0,055 ; 2ème rang), la Suisse
(0,057 ; 3ème rang), le Danemark (0,057 ; 3ème rang),
la Norvège (0,065 ; 5ème rang) et la Finlande (0,075 ; 6ème
rang). Ce sont des pays qui ont réussi un développement harmonieux avec un
niveau de gouvernance élevé et dont l’économie résiste le mieux à la crise
économique internationale.
Points de
vigilance
Selon les experts du
document de la PNG[18], l’État est le premier
responsable de la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. D’une
part, parce qu’il est de son ressort de légiférer pour assurer l’égalité de
droits de tous les citoyennes et citoyens et, d’autre part, parce qu’il dispose
des leviers essentiels pour faire en sorte que cette valeur s’inscrive dans les
choix de société et conduise à l’égalité de fait. L’égalité signifie que les
femmes et les hommes jouissent du même statut au sein d’une société donnée. Ce
qui veut dire, non pas que les femmes et les hommes sont des personnes
identiques, mais que leurs ressemblances et leurs différences sont censées
avoir la même valeur. C’est dire que le fait d’être une femme ou un homme ne
doit plus être un facteur de discrimination dans la société où toutes les
citoyennes et tous les citoyens doivent être égaux en droits et en
responsabilités. Aucune nation, même riche et de surcroît en voie de
développement, ne peut se permettre de traiter la moitié de sa population en
marge de son développement. Les pays qui ne tirent pas pleinement parti du
potentiel des femmes et qui n’arrivent pas à faire de l’égalité entre les sexes
un levier de développement économique et durable, courent le risque de voir
leur économie stagner et de maintenir une majeure partie de leur population
dans la pauvreté. Les inégalités sont coûteuses et représentent des pertes
constantes pour la société. Ces coûts se manifestent par un niveau inférieur de
la productivité, de compétitivité et de bien-être des populations. Le lien
entre développement et genre est crucial. En effet, il a été constaté que
plus une société reste inégalitaire, plus une majorité de ses membres
croupissent dans la misère et la pauvreté[19].
Les économies qui diminuent ces disparités et qui
améliorent le statut des femmes se développent plus rapidement. Selon le FNUAP[20],
une augmentation de 1% de la scolarisation secondaire féminine se traduit par
une augmentation de 0,3% de la croissance économique.
Les maliens interrogés
lors de l’Etude Nationale Prospective « Mali 2025 »[21] estimaient que « la lutte
des femmes pour leur émancipation et une plus grande participation à la gestion
des affaires de la cité sont considérées comme très souhaitables et légitimes.
» Pour autant, ils estiment qu’ « une attention particulière doit être apportée
pour que les revendications prennent en compte les problèmes de la majorité et
que cette lutte reste dans la limite de ce qui est socialement et
culturellement possible pour garantir la stabilité de la famille, fondement de
notre société. » Du côté des difficultés, soulignons un moindre
encadrement des enfants, des unions conjugales vacillantes et la multiplication
des divorces, surtout chez les gens instruits ou ayant des moyens financiers
suite à l’autonomisation économique de la femme. Toutefois, il est
indispensable que les hommes et femmes comprennent tout le sens du concept «
Promotion de la femme ». Mal compris, il peut provoquer beaucoup de difficultés
sur le plan social et psychologique notamment.
Agir dans le sens de
réduire la fracture égalitaire, c’est œuvrer dans la continuité de l’épigraphe
citée en incipit. Au nom du développement harmonieux de toute la communauté. Il
s’agit d’un processus de transformation long et couteux qui exige de repenser la
vision, l’organisation et la méthode. Et surtout de réaffirmer la volonté
politique.
Propositions
Objectif : Faire du Mali un pays modèle
dans la promotion des droits de la femme, en parfaite harmonie avec les traditions et cultures du pays.
2-
Réforme constitutionnelle : Renforcer l’égalité
entre les femmes et les hommes par la révision de l’article 2 de la
Constitution du 25 février 1992 pour mieux affirmer la parité et la lutte
contre toutes les discriminations à l’égard de la femme[22].
Dans toutes les institutions de la République, faire de la femme la première ou
la seconde responsable. Au niveau du Parlement (Assemblée Nationale), faire en
sorte qu’au moins le tiers des élus soit des femmes.[23]
3-
Réforme institutionnelle : Dans le cadre de
l’efficacité et de la rationalisation des structures de l’Etat, le département
en charge de la promotion de la femme devrait être supprimé. Cette mutation
institutionnelle a pour but d’affranchir la question du genre des
contingentements politiques afin de lui assurer son rôle transversal et
pérenne. Ainsi, pour renforcer l’institutionnalisation de l’égalité entre les
femmes et les hommes, il est proposé la création (par loi organique ou suite à
une révision de la Constitution) de la Haute Autorité pour la Parité et la
Lutte contre la Discrimination (HAPLD), dotée de l’autonomie financière et
indépendante des forces politiques et syndicales. Sa mission est de promouvoir,
garantir, veiller à la mise en œuvre des mesures nécessaires à une parité
effective et de combattre toute forme de discrimination et d’inégalité basée
sur le sexe. Cette institution publique n’est pas seulement une instance
consultative, elle est la porte-parole de la parité, de l’équité et de l’égalité
des chances. Elle sera rattachée à la Présidence de la République. Ses membres
(dont un tiers sont issus du milieu rural) ont un mandat de 7 ans, renouvelable
une seule fois. Ils seront au nombre de 12 (3 Présidence de la République, 2
Assemblée Nationale, 2 Haut Conseil des Collectivités, 2 Conseil Economique et
Social, 3 Société Civile. La HAPLP comprendra des nouvelles structures comme
l’Observatoire National de la Parité et de la Lutte contre la Violence à
l’égard de la femme et de la petite fille, une Cellule de veille et d’alerte et
le Fonds National de Promotion de la Femme (FONAPROF). Elle veillera à la
création d’une Brigade Spéciale de Lutte contre la Violence à l’égard de la
femme et de la petite fille. Compte tenu du caractère transversal de la
dimension genre, dans les politiques, programmes et projets à tous les niveaux
et autant dans le secteur public que privé. Créer dans chaque département
ministériel, un Haut fonctionnaire de la Parité qui veille à ce que les
engagements pris par le gouvernement en matière d'intégration d'une démarche
soucieuse d'équité entre les sexes soient reflétés dans les plans de
développement nationaux. Il garantit l'incorporation des questions d'équité
entre les sexes dans les politiques nationales. Il assure le suivi du
« Budget d’Equité »[24].
4-
Santé : Création des Centres d’accouchement dans toutes
les communes du Mali et de l’Institut National des Sages-Femmes. Mise en place du « Pack
obstétrical » [25]: qui donne droit aux femmes
enceintes à un suivi médicalisé (sage-femme), à une échographie, des examens
médicaux et, si nécessaire, une césarienne. Prise en charge par le FONAPROF.
Objectif : réduire de 75% à l’horizon 2030 le taux de mortalité
maternelle, infantile et néo-natale.
5-
Education : Prendre les mesures nécessaires pour
faciliter l’accès et à le maintien des filles à l’école. Lancer la campagne
pour l’éducation des filles avec deux mesures spécifiques : la
construction d’écoles pour les filles[26]
et la gratuité des frais de scolarité de la petite fille jusqu’à la fin du
second cycle avec prise en charge assurée par le FONAPROF.
6-
Social : Renforcer les capacités organisationnelles
des Associations des parents d’élèves qui intègrent plus les Mères
d’Enfants ;
Exemption
des femmes divorcées et en détresse des frais de justice.
7-
Femme rurale : La journée internationale de la femme (15
mars) doit être dédiée au Mali, une fois sur deux, à la femme rurale pour
réclamer son droit à la participation dans la prise de décision et
l’élimination des discriminations dont elle est victime. Un point focal sera la
réduction des inégalités entre la femme rurale et celle vivant en
milieu urbain.
8-
Communication : Vaste campagne de sensibilisation,
d’information et de formation dénommée « Changeons notre regard sur la
femme » sur toute l’étendue du territoire national, en villes et en milieu
rural en mettant l’accent sur les coûts pour toute la communauté nationale
de la persistance des inégalités du genre et aussi les impacts positifs d’une
société plus équilibrée.
9-
Budget National : Relèvement progressif à 3% des ressources
budgétaires allouées à la question du Genre, lesquelles se situent actuellement
à 0,07% du budget national.
10- Création
du Fonds National de Promotion de la Femme (FONAPROF)[27] :
Dotation du Fonds à hauteur de 100 milliards de francs CFA par an. Outre le
Budget National, les contributeurs sont les Partenaires Techniques et
Financiers, bilatéraux et multilatéraux, et les ONGs agissant dans le cadre de
la promotion de la femme. Le Fonds comprendra plusieurs guichets dont ceux
destinés à la bonification de taux et à la garantie bancaire.
11- Financement bancaire :
Créer dans chaque établissement bancaire qui souhaite bénéficier du soutien du
FONAPROF, un « Club des Investissements » dédié aux femmes
entrepreneurs. La palette d’offre bancaire tiendra compte, entre autres, de la
bonification des taux (condition débitrice de 8% maximum), de l’allongement de
la durée et de la souplesse des garanties (à travers le guichet garantie du
FONAPROF).
12- Renforcer les capacités
d’entrepreneuriat chez les femmes : Création d’un Incubateur
pour les femmes chefs d’entreprises, sous l’égide du HPLD, avec l’objectif
d’offrir aux adhérentes l’appui et l’assistance nécessaires. Il met à
disposition des créatrices de projets un appui (par exemple exemption de tous
les frais relatifs aux formalités de création d’entreprise) et un
accompagnement technique avec une équipe d’experts qui les assisteront, pendant
une durée de 2 ans, dans les phases de pré-création et post-création de leurs
entreprises. Il comporte une logistique matérielle adaptée aux besoins des
entreprises incubées et offre un accompagnement personnalisé, des cycles de
formation spécifiques et génériques dans les différentes techniques
managériales afin de renforcer les capacités de gestion. Un programme de «
networking » permettra aux chefs d’entreprises expérimentés de prendre sous
leurs ailes des femmes chefs d’entreprises débutantes. Sur le plan financier,
il servira d’interface avec les Clubs d’Investisseurs des banques partenaires.
13- Discrimination positive :
Pour les postes dans la fonction publique, les organismes publics ou les
projets de l’Etat, privilégier la candidature féminine à compétence égale avec
les hommes. Ce n’est pas une mesure de coquetterie. Elle n’est pas non plus
inique. C’est la seule façon de corriger l’écart important qui existe entre les
deux sexes en matière d’accès à l’emploi.
14- Médias : Renforcer le rôle des medias dans la promotion de la culture de l’égalité à travers la création de radios spécialisées et pour les autres médias par des programmes et articles traitant des questions de la femme, de la famille et de l'enfance. Prévoir dans le cadre des activités du HPLD, des remises de prix et de distinctions dans ce sens.
Conclusion :
La
redéfinition du statut de la femme malienne dans une société qui pourrait se
montrer à l’occasion plus conservatrice qu’on ne le croit, serait un savant
dosage à faire entre d’une part la nécessité d’une évolution de la condition du
genre féminin, et d’autre part, les croyances et les pratiques inspirées par la
religion et la tradition. Pour preuve, la levée de boucliers qu’a suscitée en
2011 la loi portant réforme du code de la famille, qui a été renvoyée devant
l’Assemblée Nationale après adoption pour modification, au lieu d’être
promulguée, et ce, sous la pression des dignitaires religieux et d’une frange
importante de la population.
Selon
un rapport daté de juin 1999 de l’Etude Nationale Prospective[28], la
majorité des maliens interrogés espèrent, qu’à l’horizon 2025 les conditions
des femmes maliennes seront considérablement améliorées et qu’elles vont jouer
un rôle de plus en plus important dans l’économie, la politique et que leurs
rôles sociaux seront renforcés. La revalorisation du rôle et de la place de la
femme dans la société en tant que garante de la stabilité familiale devra être
assurée, espèrent-ils, grâce à des mesures leur permettant de jouer leurs
multiples rôles et de s’épanouir. La pertinence de ces propos cadre
parfaitement avec le Plan « Mali 2030 » dont la réussite ne saurait
se concrétiser en portant atteinte aux droits fondamentaux de plus de la moitié
de la population.
La
parité n’est plus une option, c’est une exigence fondamentale de l’émergence du
Mali. Elle doit être une réalité tout en préservant l’équilibre social et les
valeurs culturelles du pays.
[1] - Emmeline PANKHURST, née Emmeline GOULDEN, (1858- 1928) est une femme politique britannique féministe.
Reconnue comme étant l'une des 100 Personnalités les plus importantes du XXe
siècle (en 1999 par le Time), elle a consacré sa vie pour l'obtention du droit
de vote pour les femmes dans son pays. La citation en incipit est extraite du Rapport sur le développement humain 2013 du
PNUD.
[3] - La
Constitution du 25 février 1992, Preambule : Le peuple Souverain du Mali « proclame sa
détermination à défendre les droits de la Femme et l'Enfant » ; Titre 1er, Article 2 : «Tous les Maliens naissent et demeurent
libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur
l'origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et
l'opinion politique est prohibée. »
[4] - Entre autres, la Convention sur
l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
(CÉDEF), la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et le
Protocole à la Charte relatif aux droits des femmes en Afrique. (Source :
Ministère de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), Politique Nationale du Genre du Mali (PNG –
Mali), 24 novembre 2010).
[6] - Par son
envergure, la nature de ses orientations et ses principes, la politique nationale
« genre » impose un changement conceptuel par le passage d’une approche
de promotion des femmes à celle de l’intégration systémique du genre dans
l’action gouvernementale en partenariat avec toutes les composantes de la société. (Source : Mali, Conseil des Ministres du 24
novembre 2010).
[7] - Ministère de la promotion de la Femme,
de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), Politique
Nationale du Genre du Mali (PNG – Mali), 24 novembre
2010.
[8]
- Chaque année, 536 000 femmes meurent en couche - dont la moitié en Afrique. Au-delà
de la tragédie irrémédiable de la perte d'une épouse, d'une mère, ces morts
affaiblissent durablement les foyers où elles surviennent : en Afrique
subsaharienne, les femmes représentent plus de 70% des travailleurs agricoles
et elles créent 80% de la production alimentaire ; à l'échelle de la planète,
dans un tiers des foyers, elles sont les seules sources de revenus, souvent
appuyées par des institutions de micro-finance qui font confiance à leurs
qualités de gestionnaire ; partout dans le monde, les femmes sont en charge
d'une grande partie des travaux non rémunérés comme la collecte de l'eau,
l'entretien du foyer, les soins aux personnes âgées ou l'éducation des enfants.
Ce dernier point est particulièrement crucial. Les mères sont plus promptes à envoyer
leurs enfants à l'école, en particulier leurs filles. Or, plus une jeune fille
est éduquée, moins elle aura d'enfants ; ils seront en meilleure santé, et elle
sera par ailleurs plus à même de trouver un emploi. (Source : Dov ZERAH, Afrique: les
femmes au cœur du développement, http://www.huffingtonpost.fr/dov-zerah/femmes-developpement-afrique_b_1935752.html,
06/10/2012).
[9] - La grossesse
précoce est une grossesse qui survient pendant l’adolescence, qui commence avec
l’apparition d’une puberté physiologiquement normale et se termine lorsque
l’identité et le comportement adultes sont acceptés. Cette période de
développement correspond approximativement à la tranche d’âge entre 10 et 19
ans. Lorsqu’il y a grossesse à l’âge d’adolescence, la fille est exposée à des
risques voire des complications qui conduisent dans la plupart des cas à la
mort. Et surtout quand l’adolescente est issue du milieu à revenu intermédiaire
ou faible. Ce fléau a pris de l’ampleur monde le monde. Selon l’organisation
mondiale de la santé (OMS) en 2008 14 millions de jeunes filles de 15 à 19 ans
donnent naissance chaque année à un enfant. (Source : Maliki DIALLO, Journée mondiale de la population : 50% de nos femmes sont victimes des
grossesses à l’adolescence, journal L'Indicateur du Renouveau du 12 Juillet
2013,
http://www.malijet.com/la_societe_malienne_aujourdhui/la_sante_au_mali/76436-journ%C3%A9e-mondiale-de-la-population-%3A-50%25-de-nos-femmes-sont-victi.html).
[10] - Source : Maliki
DIALLO, Journée mondiale de la population
: 50% de nos femmes sont victimes des grossesses à l’adolescence, journal
L'Indicateur du Renouveau du 12 Juillet 2013,
http://www.malijet.com/la_societe_malienne_aujourdhui/la_sante_au_mali/76436-journ%C3%A9e-mondiale-de-la-population-%3A-50%25-de-nos-femmes-sont-victi.html.
[11] - Source : Maliki
DIALLO, Journée mondiale de la population
: 50% de nos femmes sont victimes des grossesses à l’adolescence, journal
L'Indicateur du Renouveau du 12 Juillet 2013,
http://www.malijet.com/la_societe_malienne_aujourdhui/la_sante_au_mali/76436-journ%C3%A9e-mondiale-de-la-population-%3A-50%25-de-nos-femmes-sont-victi.html.
[12]
- Constat fait par le Pr Amadou DOLO lors de la 16ème journée internationale de la sage-femme
célébrée au Mali le 4 mai 2013 avec comme thème retenu par l’association des sages-femmes du Mali
(Asfm) : « Le monde a besoin de sages-femmes aujourd’hui plus que
jamais.» (Source : Arahk Walet ABDOU & Korotoumou KOITA, Les sages-femmes : motrices de la santé, http://www.arawanexpress.com/les-sages-femmes-motrices-de-la-sante/,
05 mai 2013).
[13] - Extrait de la Déclaration
de Madame ALWATA Ichata Sahi, Ministre de la Famille, de la Promotion de la
Femme et de 1'Enfant (6 mars 2013), 57ème SESSION DE LA COMMISSION
DE LA CONDITION DE LA FEMME, Mission permanente du Mali auprès des Nations
Unies.
[14] - Observatoire
du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté (ODHD/LP)
& Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Effets économiques et financiers de la crise
politique et sécuritaire 2012 au Mali : analyse de la situation et énoncé de
mesures conservatoires, Rapport Final, Février 2013.
[15] - Mo Ibrahim Foundation, 2012
Ibrahim Index of African Governance (IIAG), Rapport annuel, octobre 2012.
[16] - Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD), Rapport sur le
développement humain, 2013. Le score varie entre 0 (le moins inégal) et 1 (le plus inégal)
[17]
- Par exemple, les actions de plaidoyer pour l’augmentation de la
représentativité des femmes au sein des instances de décision ont permis
d’augmenter de 4,37% le nombre de femmes candidates (16,52% en 2009 contre
12,15% en 2004) et une augmentation de 1,71% de femmes Conseillères communales
(8,66 % en 2009 contre 6,95% en 2004) lors des élections municipales d’avril
2009. Par ailleurs, la LOA, dans
l’article 25 dispose que « L’Etat privilégie l’installation des jeunes, des
femmes et des groupes vulnérables comme exploitants agricoles, notamment en
favorisant leur accès aux facteurs de production et par des mécanismes d’appuis
techniques ou financiers particuliers ». L’article 89 ajoute qu’un « accès
équitable aux ressources foncières agricoles est assuré aux différentes
catégories d’exploitants agricoles (…). A cet égard, des groupes vulnérables,
comme les femmes, (…) bénéficient de mesures de discrimination positive dans
l’attribution des parcelles au niveau des zones aménagées sur fonds publics ».
[18] - Ministère de
la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), Politique Nationale du Genre du Mali (PNG –
Mali), 24 novembre 2010.
[20] - L’état de la population mondiale. Vivre
ensemble dans des mondes séparés : hommes et femmes à une époque de
changements. UNFPA, 2000.
[21] - Enquête
nationale « Grand Public » à travers un échantillon représentatif
(urbain, rural) de 2 654 personnes âgées de 15 ans ou plus réparties sur
toute l’étendue du territoire national. (Source : Etude Nationale
Prospective « Mali 2025 », Rapport de Synthèse, Présidence de la
République, Secrétariat Général, juin 1999).
[22]
- Par exemple, la nouvelle constitution marocaine de 2011 dispose dans son
article 19 : « L’homme et la femme
jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique,
économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre
et dans les autres dispositions de la
Constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment
ratifiés par le Royaume (…) »
[23] - La Finlande a institué
un quota de 40/60 de femmes dans les organes gouvernementaux. Le Ghana a adopté
des mesures discriminatoires positives réservant aux femmes 40 % des sièges
dans les organes de prise de décisions. Le Rwanda occupe actuellement la
première place au monde en matière de représentation féminine au Parlement
(Assemblée Nationale et Sénat). A titre de comparaison, le pays européen ayant
le plus de femmes au niveau du parlement est la Suède avec 46,13% de femmes,
suivi par les Pays-Bas, avec 40% de femmes parlementaires. La moyenne
européenne est de 24,22% de femmes parlementaires. Au Rwanda (classé en Afrique
1er en genre, Fondation Mo Ibrahim et PNUD), la Constitution du 04
Juin 2003, stipule dans son article 9, alinéa 4° : « (…) l'égalité entre les femmes et les hommes
reflétée par l'attribution d'au moins trente pour cent des postes aux femmes
dans les instances de prise de décision. ». Article 76 : « La
Chambre des Députés est composée de quatre-vingt (80) membres, à savoir vingt-quatre
(24) membres de sexe féminin (…) ». Article 82 : « Le Sénat est
composé de vingt-six (26) membres (…) dont trente pour cent (30%) au moins sont
du sexe féminin (…) ». Le Rwanda est le premier pays au monde où les
femmes sont majoritaires au parlement, occupant 45 des 80 sièges. Le préambule
et les articles 6, 9, 75, 62,165 et 167 de la Constitution rwandaise de 2003
consacrent l’égalité entre homme et femme, déterminent les quotas (30%) des
postes de décision attribués à la femme rwandaise et prévoient la création des
organes chargés d’orienter la dimension genre au Rwanda. Les quotas contribuent
à assurer une représentation suffisante des femmes dans les postes de prise de
décision mais n’assurent pas que ces femmes aient des compétences voulues et
soient actives. Le Président du Parlement est une femme, 35% des membres du
Senat sont femmes, 38% des ministères sont femmes et 40% des Secrétaires d’
État sont femmes. Dans le système judiciaire les femmes représentent 50%. Au Rwanda
l’approche Genre est intégrée dans les politiques, stratégies et programmes
nationaux de développement. Le Rwanda est un des pays les plus avancé en terme
de représentation des femmes dans les instances administratives de prise de
décision : 56% des députés rwandais sont des femmes. Et la Constitution
rwandaise stipule que 30% des postes dans les institutions publiques doivent
être occupés par des femmes.
[24] - L'Afrique du Sud et les
Philippines comptent parmi les Etat ayant adopté le système australien d'un «
budget d'équité entre les sexes», qui implique que tous les services
gouvernementaux préparent un projet de budget qui présente les dépenses
séparément selon qu'elles servent les intérêts des femmes ou des hommes.
[25] - C'est le sens du soutien de l'Agence
Française de Développement au forfait obstétrical, en Mauritanie, qui donne
droit aux femmes enceintes à une échographie, des examens médicaux et, si
nécessaire, une césarienne. Cela a permis de diminuer fortement les mortalités
maternelle et infantile. C'est aussi la finalité de notre action partout en
Afrique en faveur de la scolarisation des filles. Avec de telles actions, on
peut enclencher des évolutions extrêmement rapides : alors qu'il aura fallu
plus d'un siècle aux Etats-Unis pour que le nombre d'enfants par femme diminue
de 6 à 3, cette évolution a pris moins de 20 ans au Maroc ! On crée ainsi les
conditions démographiques du décollage économique. (Source : Dov ZERAH, Afrique: les
femmes au cœur du développement,
http://www.huffingtonpost.fr/dov-zerah/femmes-developpement-afrique_b_1935752.html,
06/10/2012).
[26] - Au Rwanda, la
construction d’écoles pour les filles (Nyamata Girl School, FAWE Girl School),
et les différents prix accordés chaque année aux filles qui excellent à l’école pour les encourager
dans les études (matériel scolaire, argent, bourses d’études, etc.).
[28]
- Enquête nationale « Grand Public » à travers un échantillon
représentatif (urbain, rural) de 2 654 personnes âgées de 15 ans ou plus
réparties sur toute l’étendue du territoire national. (Source : Etude
Nationale Prospective « Mali 2025 », Rapport de Synthèse, Présidence
de la République, Secrétariat Général, juin 1999).
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