Bonjour à toutes et à tous,
Le 28 juillet, je publiais un message pour des élections apaisées. En réalité, je me faisais le relais de millions de maliens, d'africains, et de citoyens du monde épris de paix et de justice.
La visite républicaine que M. Soumaïla Cissé, accompagné pour l'occasion de sa famille, a rendu à son aîné, M. Ibrahim Boubacar Keïta, entouré de sa femme et de ses enfants pour le féliciter est édifiante. J'ai regardé avec émotion et fierté les images de ce grand moment de fraternité, de convivialité et de patriotisme.
La grande histoire du Mali nous enseigne les hauts faits d’arme de ces milliers de maliennes et de maliens, célèbres et anonymes, qui se sont battus avec fierté, dignité et honneur pour leur patrie.
Je souhaite qu'à l'image des deux candidats, leurs équipes, leurs partisans et sympathisants aussi se rencontrent pour se féliciter et se congratuler, au nom du Mali, un Mali un et indivisible, riche de sa diversité culturelle où toutes les sensibilités comptent et sont intégrées.
Certes, un Président a été élu. Mais en réalité, il n'y a qu'un seul gagnant : le Mali.
Et ma fierté est d'autant plus grande que mon choix de retourner au Mali, pour participer avec vous à la reconstruction du Mali, notre beau pays, s'est avéré légitime, juste et opportun. Jamais, au moment où le monde entier est au chevet de notre pays, je ne pouvais rester à l'extérieur dans mon "petit confort". Aujourd’hui, plus que jamais, le Mali a besoin de tous ses enfants, sans exclusion. Des femmes et des hommes, animés par le pardon et le travail, engagés à fondre leurs ambitions personnelles sous le soleil de l'espérance collective. Un proverbe latino-américain nous enseigne que « la force de la chaîne est dans le maillon ». L’indien Maharishi Mahesh Yogi le dit autrement : « Chaque goutte de sève contient la plénitude de l’arbre entier. » Le Mali ne sera que ce que les maliens en feront. Et personne, ne fera le Mali à la place des maliennes et des maliens.
Le Mali a besoin de nous. Et, nous avons besoin du Mali. N’oublions jamais cet adage de notre terroir : « La force du poisson est dans l’eau ». Se dépouiller de tout ce qui est accessoire pour se consacrer à l’essentiel : le MALI. Faisons fortune dans l’amour de ce beau pays qui nous a tant donné, avec même le privilège et l’honneur d’être malien. Soyons patient et endurant, pour élever notre pays dans le concert des nations qui comptent dans le monde et dont la voix est entendue et attendue. Soyons un seul peuple poursuivant un seul but avec la seule foi de mériter de la nation. Le chemin sera long, sinueux voire souvent ombrageux. Il sera savane, désert, plaine, rocailleux et pluvieux. Et au bout, il y a l’espoir, la lumière, le fruit de la persévérance et du travail bien fait : l’émergence. C’est le chemin du renouveau national.
Il faut féliciter les autorités de la Transition, les leaders religieux et communautaires, la Société Civile (y compris les médias) et les Forces de Défense et de Sécurité pour le Devoir accompli.
La communauté internationale est aussi à féliciter pour la mobilisation exceptionnelle.
Le peuple malien a donné une bonne image du Mali et de l'Afrique.
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