mardi 27 décembre 2016
lundi 26 décembre 2016
JOUR FERIE SI TU NOUS TIENS !
Les Maliens sont-ils donc conscients
de la réalité du retard économique de leur pays ? Pas si sûr. Il n’y a pas
de miracle en économie. Pour créer plus de richesse, on peut améliorer la
productivité, mais la courte échelle est de produire plus, et donc de travailler
plus.
Si cette formule est admise, comment comprendre que le Mali puisse
s’offrir le « luxe » d’au moins 12 jours fériés l’an, alors que dans
certains pays dits industrialisés, à des années-lumière du statut économique du
Mali, le nombre soit nettement moins élevé : Etats-Unis, Canada, Chine (10
jours) ; France (11 jours) ; Allemagne (9 jours). Pire, le goût de
certains Maliens pour les jours chômés est tellement prononcé qu’ils ont
inventé le « pont », c’est-à-dire la veille ou le lendemain d’une
fête lorsque celle-ci tombe un mardi ou un jeudi. Et gare au jour ouvrable qui s’intercalerait
entre deux jours fériés ! Le « bridge » est tout de suite
construit. Et pour une fois, on s’accroche aux nouvelles de la télévision
publique. Et quand le Gouvernement ne déclare pas le « pont »,
« journée chômée et payée », ou tarde à le faire, certains
fonctionnaires font « l’école buissonnière », désertant tout
simplement leur poste de travail, en laissant les usagers du service public à
l’errance.
C’est une réalité, au Mali, on
s’improvise de longs week-ends. L’actuel Premier ministre Modibo Keïta en a fait
l’amère expérience. Le vendredi 25 septembre 2015, lendemain de la fête de la
Tabaski, il a effectué des visites impromptues au niveau de la Cité
administrative (temple de l’administration publique malienne), pour constater
l’absence de certains ministres et de plusieurs hauts-fonctionnaires de l’Etat.
Et le constat n’est pas simplement au
niveau de la fonction publique. Il est aussi patent dans les lieux de
formation. Chez les étudiants, tous munis à l’occasion d’une « montre
suisse », la règle des « 15 minutes », voire même moins, prévaut
depuis des décennies : « Si dans 15 min, le prof n’est pas là,
je me casse ! » Même,
certains jeunes élèves – l’avenir de la nation – se frottent les mains d’avoir
moins d’heures à étudier ; et jubilent dès que leurs parents, heureux eux
aussi, leur annoncent la bonne nouvelle : un nouveau jour férié de
plus !
Pourtant, tout le monde veut que le Mali se développe et soit
à l’image des grandes nations du monde. C’est une quête légitime, mais il va
falloir travailler plus et mieux pour accéder à un tel statut.
(*) - Extraits de l'ouvrage de Cheickna Bounajim Cissé, Construire l’émergence, Un pari pour l’avenir :
12 axes d’action, 100 propositions pour booster le financement de
l’économie, Editions BoD, septembre 2016, 736 pages.
dimanche 18 décembre 2016
dimanche 4 décembre 2016
CONFERENCE DE LANCEMENT ET DE PRESENTATION DU LIVRE
LE 17 DECEMBRE 2016 AU RADISSON BLU A BAMAKO
L'accès à la salle est subordonné à la présentation d'une carte d'invitation. Pour vous inscrire, merci d'envoyer un SMS au (223) 89 13 44 30 en indiquant votre nom et vos coordonnées, au plus tard le 9 décembre 2016. Nombre de places limité.
lundi 31 octobre 2016
CONSTRUIRE L'EMERGENCE - Un pacte pour l'avenir: 12 axes d'action, 100 propositions pour booster le financement de l'économie
Cet ouvrage
est le cri de cœur d’un banquier malien, meurtri de voir son si riche pays et
son immense continent pointer, sans discontinuité, parmi les plus pauvres du
monde.
C’est un pari sur l’avenir. Il ne s’adresse pas seulement au Mali, même
si c’est un prétexte heureux, utile et suffisant. Il est également destiné aux
autres Etats de la sous-région de l’UEMOA, et même du continent africain,
présentant un profil similaire et aspirant à un mieux-être de leurs
populations. Sans faux
fuyant et avec des éléments factuels, l’auteur aborde plusieurs sujets
sensibles, dont le financement bancaire, la gouvernance et l’épineuse question
monétaire (franc CFA). En somme, il alerte sur l’inefficacité du modèle
économique actuel face aux défis prégnants de développement.
En se
démarquant des effets d’annonce et de la dictature de l’urgence, ce livre
propose douze axes d’action qui appellent à des réformes vigoureuses et
profondes du financement de l’économie. Il y en a qui peuvent produire des
résultats immédiats (quick wins). D’autres, à l’action au long cours,
ont besoin d’interagir pour impacter. Mais tous ont un effet durable sur
l’économie et sur le quotidien des populations. Et dans la même lignée,
certaines mesures déjà existantes pourraient être revues et corrigées, pour apporter
une plus grande plus-value. L’essentiel des instruments proposés est inspiré
des « best practices » de
l’économie mondiale. En les proposant aux décideurs politiques et aux
dirigeants financiers, nous avons la ferme conviction que derrière toute
réussite, il y a une méthode. Et une méthode est toujours transposable.
L’objectif est double. Primo, démontrer qu’il y a des opportunités, des
instruments financiers qui existent et qui sont à portée de main. Secundo, si
ces leviers sont actionnés, ils peuvent fondamentalement changer le visage du
Mali et de l’Afrique : d’une économie fragile, extravertie et sous
financée, à une économie émergente, forte et compétitive.
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